Général
À l’heure actuelle, les bols à thé (chawan) raku de couleur noire font l’objet d’une attention croissante dans le monde. Le premier d’entre eux a été façonné par Chôjirô, le fondateur de la famille de potiers Raku, à la demande de Sen no Rikyû (1522-1691), le maître de la cérémonie du thé (cha no yu) qui a porté cet art à un degré de raffinement sans précédent. Pourquoi la beauté émanant de sobriété (wabi) de ces bols exerce-t-elle une pareille fascination, y compris en dehors du Japon ? C’est la question que nous avons posée à Raku Kichizaemon XV, descendant à la XVe génération du créateur de ces fameux chawan.
Lire l’article
publié sur www.nippon.com
Le thé n'est rien d'autre que ça : D'abord vous chauffez l'eau, Puis vous faites le thé, Ensuite vous le buvez comme il faut, C'est tout ce que vous devez savoir.
Sen no Rikyū
De la Voie du thé (jap. 茶道, chadō ou sadō) c’est surtout la cérémonie du thé ou rituel du thé (jap. 茶の湯, chanoyu signifiant «eau chaude pour le thé») qui est connue en Occident. Mais celle-çi n’est qu’une des facettes de cette voie d’inspiration bouddhiste zen pour obtenir une paix intérieure en harmonie avec la nature.
Lors d'une cérémonie complète ou chaji, les invités se rassemblent d'abord dans une salle d'attente où leur est servie une tasse d'eau chaude. Ensuite, pour arriver au chashitsu, ils traversent le roji, jardin spécialement aménagé pour favoriser la méditation. Ils patientent alors en dehors sous une tonnelle jusqu'à être accueillis par l'hôte.
© Japanese Garden Institute
Fréderique Dumas
Art de vivre japonais très ancien, originaire de Chine, le jardin japonais est un sanctuaire spirituel, une oeuvre d'art propice à la contemplation. Quelle que soit sa taille, le jardin japonais donne à lire et à interpréter l'univers tout entier. Il est une représentation de la nature, qui possède depuis la nuit des temps un caractère sacré. Sous toutes ses formes, même la plus pure et la plus sobre, il vient illuminer la vie de ceux qui l'habitent.
Il existe trois écoles historiques (家) descendant directement du maître de thé du XVIe siècle Sen no Rikyū. Elles sont connues sous le nom collectif de san-Senke (三千家, « trois familes/maisons Sen »). Il s'agit de l'Omotesenke, l'Urasenke, et la Mushakōjisenke. Une autre école, la Sakaisenke (堺千家), située à Sakai, était la Senke d'origine. Le fils naturel de Rikyū, Sen Dōan,devient chef de la Sakaisenke après la mort de son père, mais l'école disparut car Dōan mourut sans héritier ou successeur.
L’ikebana a émergé dès le VIle siècle comme forme d'expression artlstique à part entière.
Cet art ancestral de la compositlon florale, dont le nom signifie «faire vivre les fleurs», était autrefois régi par des règles strictes. Aujourd'hui, les artistes d'Ikebana imaginent des créations toujours plus personnelles. Toutes ont un point commun: leur sobriété raffinée.